Leçon 19 : Comment exploiter la force de vos FOUS

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  • Leçon 19 : Comment exploiter la force de vos FOUS

    Pour s’améliorer sans cesse, il faut se concentrer sur les principes de base. C’est pourquoi j’aime bien écrire des petites leçons pour vous. Un de mes auteurs favoris est Jeremy Silman. Il est selon moi, le meilleur pour transmette ses connaissances. Voici quelques principes sur la notion d’avoir un « BON FOU ».

    Dans une position ouverte, où aucun pion n’obstrue les diagonales du fou, ce dernier surclasse le cavalier. Optez pour une finale fou contre cavalier.

    Le fou fait des merveilles en finale, lorsque les pions passés des deux camps se précipitent vers leur case de promotion. Sa longue portée le rend alors infiniment supérieur au cavalier qui avance à pas de tortue en comparaison.

    L’expression « mauvais fou » fait allusion à un fou aux diagonales obstruées par ses propres pions. Si, par malheur, votre fou est mauvais, il vous faut y remédier en adoptant l’une des stratégies suivantes :

    • Échangez-le contre une pièce d’égale valeur.
    • Postez les pions qui obstruent votre fou sur des cases de l’autre couleur.
    • Postez-le devant votre chaine de pions pour qu’il soit actif.

    Si vous conservez vos deux fous, vous contrôler les 64 cases de l’échiquier. Prenez bonne note d’ouvrir la position.

    Dans la conception de votre plan, analysez la position et prenez la bonne décision :

    1. Jeu ouvert, je conserve mes fous, donc j’échange mes cavaliers contre les fous de mon adversaire.

    2. Jeu fermé, je conserve mes cavaliers, donc j’échange mes fous contre les cavaliers de mon adversaire.


    En conclusion

    Élaborer d’abord un plan, puis développer vos pièces en conséquence. Il suffit souvent de gagner du terrain tout en réduisant les possibilités ennemies à leur plus simple expression.

    Jouez toujours en vue d’améliorer votre position.

    Bonne semaine

    Michel Barré
    Pour apprendre tous les principes de base des échecs :
    http://www.chessmichel.com

  • #2
    Re: Leçon 19 : Comment exploiter la force de vos FOUS

    MISE EN DEMEURE (= ultimatum)

    Monsieur Barré, vous avez humilié tous les cavaliers de la terre ! Je vous somme de vous rétracter séance tenante !!! Si vous persister à tenir un langage déplacé contre la plus noble conquête de l’Homme de Gros Mognon, vous aurez sur le dos mon cabinet d’avocats ! Vous serez attaqué pour libelle diffamatoire et poursuivi par les valeureux cavaliers de Gengis Khan, eux qui ont mis en déroute des milliers de fous.

    http://www.rue-des-maquettes.com/prod/img1168.jpg

    http://www.reportages-pictures.com/M...s/P0003892.jpg

    http://home.ca.inter.net/~giskhan/Z60.JPG

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gengis_Khan

    Voyez comment vous pourriez être désarçonné si vous ne vous rétractez pas :

    http://www.animauxpassion.fr/video-7...cavaliers.html

    Je vous donne la journée pour vous rétracter et faire amende honorable.
    Tout délai sera sévèrement puni.
    Il y a donc péril en la demeure
    (au véritable sens français de l’expression, soit « tout retard est dangereux » ).



    D’ici là, je discute de certains passages de votre texte.

    Michel Barré :
    Pour s’améliorer sans cesse, il faut se concentrer sur les principes de base. C’est pourquoi j’aime bien écrire des petites leçons pour vous. Un de mes auteurs favoris est Jeremy Silman. Il est selon moi, le meilleur pour transmette ses connaissances. Voici quelques principes sur la notion d’avoir un « BON FOU ».

    Dans une position ouverte, où aucun pion n’obstrue les diagonales du fou, ce dernier surclasse le cavalier. Optez pour une finale fou contre cavalier.[/I]

    JPR :
    Silman, dont pourtant vous vous inspirez, est beaucoup plus réservé que vous. Vous employez le verbe SURCLASSER. Selon mon dictionnaire des synonymes de Henri Bénac :

    SURCLASSER surtout sportif, surpasser un adversaire, un rival, avec une telle supériorité qu’on paraît appartenir à une catégorie supérieure à la sienne.

    SILMAN :
    « Comment Mûrir son style aux échecs », traduction (inspirée ) de Louis Morin :

    Page 57 : D’HABITUDE, les fous sont un peu plus forts que les cavaliers dans les positions ouvertes. (Page 58 : In general, Bishops tend to have an edge over Knights in open positions.)

    Donc Silman met deux bémols à votre SURCLASSER.

    Maintenant, votre dernière phrase :

    Michel Barré :
    Optez pour une finale fou contre cavalier.

    Mais encore là, il faut se méfier des généralisations.

    Pour m’exprimer comme Emanuel « God » Lasker, je dirais ceci :

    Ceteris paribus :) optez pour une finale fou contre cavalier.

    (« Ceteris paribus » = toutes choses étant égales par ailleurs.)

    Par ailleurs, justement, le tandem T+F est souvent supérieur en finale au tandem T+C, si on en croit les démonstrations géniales de Bobby Fischer. (Bon point pour le fou.)

    ("Editing". Le paragraphe suivant a été modifié.)
    Par contre, selon le non moins génial JPR ;), les finales D+C sont souvent plus dangereuses que les finales D+F. (Bon point pour le cavalier.) La raison est que les deux pièces de D+C jouent mieux à l'attaque que le tandem D+F car aucune pièce n’a la marche de l’autre (ou une partie de la marche de l’autre), de telle sorte que les deux pièces SE COMPLÈTENT. Dans D+F, il y a duplication des tâches car le fou ne fait rien de différent de la dame (mais il permet la construction d’une batterie).

    J’ajouterais que si dans la finale les pions sont tous sur la même aile, alors le cavalier a généralement le dessus sur le fou (ou au moins l’égalité).

    SILMAN, page 85 :
    En finale, lorsqu’on retrouve des pions d’un seul côté de l’échiquier, le cavalier a tendance à surclasser le fou du fait qu’il peut contrôler les cases des deux couleurs!

    X X X

    Michel Barré :
    Le fou fait des merveilles en finale, lorsque les pions passés des deux camps se précipitent vers leur case de promotion. Sa longue portée le rend alors infiniment supérieur au cavalier qui avance à pas de tortue en comparaison.

    JPR :
    Quoi ? « infiniment supérieur » ?

    Infiniment, c’est beaucoup. Vous savez, l’infini, c’est long, surtout vers la fin…

    Le cavalier « avance à pas de tortue » en comparaison du fou ?

    Le cavalier peut parfois gagner un ou plusieurs tempos grâce à des échecs.

    Si le cavalier est parfois infirme à la course, le fou est aveugle d'un oeil.
    Curieusement, la paire d'aveugles perd sa cécité !

    NOTE. Je fais mes diagrammes sur ce site :
    http://www.chessvideos.tv/chess-diagram-generator.php

    EXEMPLE # 1

    (The Tactics of end-Games, Jeno Ban, diagramme 211).

    Étude de L. Prokes, 1951
    Les Blancs jouent et gagnent.



    Les deux cavaliers blancs sont exposés. Ils sont tellement éloignés l’un de l’autre qu’on ne voit pas comment les deux pourraient sauver leur peau. Mais pourtant…

    EXEMPLE # 2

    (The Tactics of end-Games, Jeno Ban, diagramme 42).

    Étude de H. Rink, 1908
    Les Blancs jouent et font partie nulle..



    Mon intention est de montrer des ressources du cavalier dans certaines positions qui semblent archiperdantes. Le cavalier, qui va à « pas de tortue », ne peut « évidemment » pas rattraper les pions c3 et f3, qui sont beaucoup trop loin pour le lambin et qui menacent de damer et mater en deux petits coups. Pourtant…

    SOLUTION.
    1.f7 Re7
    2.Ce6! Rxf7
    3.Cg5+ Rf6
    4.Cxf3 c2
    5.Cg1 ‘Wanna draw?’

    EXEMPLE # 3

    Dans le prochain diagramme, avec un fou à la place du cavalier, même un débutant ferait partie nulle. Mais avec le cavalier sur e1 ??? Le pion est à deux pas de damer tandis que le cavalier à-pas-de-tortue devrait dire à son roi de se coucher. Vraiment ?

    Théorie des finales de partie, Youri Averbach, diagramme 38, page 51.
    Les Noirs jouent et font partie nulle.



    SOLUTION
    1…Cd3 (destination a6)

    X X X

    Michel Barré :
    L’expression « mauvais fou » fait allusion à un fou aux diagonales obstruées par ses propres pions. Si, par malheur, votre fou est mauvais, il vous faut y remédier en adoptant l’une des stratégies suivantes :

    • Échangez-le contre une pièce d’égale valeur.
    • Postez les pions qui obstruent votre fou sur des cases de l’autre couleur.
    • Postez-le devant votre chaine de pions pour qu’il soit actif.


    JPR :
    Selon votre troisième point, un fou peut être qualifié de MAUVAIS par définition mais se révéler ACTIF devant sa chaîne de pions. Donc « un fou mauvais mais actif » peut, dans certains cas, se montrer plus utile qu’un « bon fou » qui fend l’air.

    Beaucoup de lecteurs se demanderont comment un fou peut être à la fois MAUVAIS et ACTIF. Il aurait été utile de clarifier ce vocabulaire et de lever l’apparente ambiguïté, exemples à l’appui (rien de tel que des diagrammes !).

    J’enfonce le clou !

    SILMAN, page 93 :
    Quand je pense à tous ces joueurs qui croient à tort en la préséance innée du fou! C’est votre façon de manier une position et de modeler son squelette de pions qui rend une pièce plus forte qu’une autre. Cesser de déprécier le pauvre cavalier : ce genre de pensée sectaire n’a pas sa place sur l’échiquier.

    SILMAN, page 123 :
    Pourtant, dans maintes positions, les cavaliers font passer un mauvais quart d’heure à la paire de fous. Mieux vaut donc éviter les opinions préconçues en faveur des uns ou des autres. Vous devez garder l’esprit ouvert et vous livrer à une évaluation objective de chaque situation qui se présente.

    Bref, monsieur Silman nous met en garde contre les généralisations hâtives ! Chaque position est unique.

    Supposons que, dans une finale réelle, les Blancs ont un fou contre un cavalier noir. Supposons aussi que les protagonistes ont un type de position où le fou a le dessus sur le cavalier dans 80 % des cas (d’après des bases de données de finales). À mon avis, les joueurs ne devraient aucunement tenir compte des statistiques. La raison est simple : nos adversaires ne jouent actuellement QU’UNE SEULE PARTIE. Ils jouent aux échecs, ils ne font pas des statistiques. Ils doivent donc considérer leur position comme unique.

    Vos leçons présentent un certain intérêt, j’en conviens, mais je crains qu’elles desservent des joueurs peu expérimentés. On ne s’améliore pas à coup de principes généraux d’un auteur de manuels d’échecs SAUF si, comme Silman, il nous montre AUSSI des exemples où ces principes ne s’appliquent pas, ou s’appliquent moins bien.

    Bon ! ce sera tout pour aujourd’hui.

    Bonne semaine à tous !
    Last edited by Jean-Pierre Rhéaume; Tuesday, 24th June, 2008, 04:29 PM. Reason: Un petit ajout.

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    • #3
      Re : Leçon 19 : Comment exploiter la force de vos FOUS

      Bonjour Monsieur Rhéaume,

      Je vois que vous êtes monté sur vos grands CHEVAUX!.

      Votre manière de vous exprimer est un peu CAVALIÈRE (mise en demeure, ahahaha).

      Vous êtes peut-être le ROI des diagrammes et de fines explications, j’espère que ne je ferai pas un FOU de moi en vous disant que ma prochaine leçon est sur la force des CAVALIERS. Donc je me rétracte seulement à moitié. Je vous demande d’être patient. Écrire demande temps.

      J’ai fait le TOUR de vos critiques constructives et de votre vidéo, j’espère que ce n’est pas vous qui tombiez continuellement de votre monture. Si oui, optez pour le FOU la prochaine fois.

      PI-ON continu, vos commentaires sont toujours pertinents avec preuves à l’appui. Je tiens à vous féliciter pour votre démarche et vos recherches. J’adore vous lire!

      Pour satisfaire votre REINE et vous-même, je vais insérer des diagrammes lors de ma prochaine leçon.

      Bonne semaine
      Michel Barré
      Pour apprendre tous les principes de base des échecs :
      http://www.chessmichel.com

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      • #4
        Re: Re : Leçon 19 : Comment exploiter la force de vos FOUS

        Bonjour Monsieur Barré.

        Je suis heureux que vous ayez une bonne attitude devant le ton "sévère" de mon intervention ("mise en demeure", etc.) ;)

        Votre humour me réjouit.

        Bon ! Vous allez parler des cavaliers ? Qu'à cela ne tienne ! Si vous me laissez une porte ouverte, je me ferai l'avocat du diable pour vous montrer l'infinie supériorité de la paire de folles ;)

        Plus sérieusement, je préfère le fou au cavalier dans presque toutes les positions.

        La paire de fous est dure à battre, si dure en fait que celui qui a les deux tours contre la paire de fous éprouve d'ordinaire toutes les misères du monde à garder la tête hors de l'eau. La meilleure solution pour respirer est souvent de rendre une qualité : la tour qui reste voit les 64 cases, et le seul fou qui lui est opposé ne voit qu'un d'un oeil, le pauvre :(

        Naturellement, les positions "jammées bin dures" sont le terrain de prédilection des cavaliers. C'est le cas itou de beaucoup de positions d'attaque de mat.

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