Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

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  • Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

    Bonjour,
    j'aimerais savoir s'il existe une méthode fiable pour connaître sa côte actuelle probable Fqe, Elo, voir autres, autrement qu'en fesant des tounois.

    N'y aurait-il pas un questionnaire, un examen, une activité qui permettrait d'établir la côte instantanée d'un 'joueur' rapidement, genre échecs karma ou plus sérieusement quotient échiquéen?
    Last edited by Paul Lalonde; Thursday, 17th July, 2014, 12:18 AM.

  • #2
    Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

    Originally posted by Paul Lalonde View Post
    Bonjour,
    j'aimerais savoir s'il existe une méthode fiable pour connaître sa côte actuelle probable Fqe, Elo, voir autres, autrement qu'en fesant des tounois.

    N'y aurait pas un questionnaire, un examen, une activité qui permettrait d'établir la côte instantanée d'un 'joueur' rapidement, genre échecs karma ou plus sérieusement quotient échiquéen?
    À ce que je sache, la cote d'un joueur ne mesure que ses résultats pratiques en tournoi. Elle n'a aucunement la prétention de mesurer ses connaissances théoriques des ouvertures ou des finales, ou encore son habileté à calculer ou à évaluer une position.

    Un examen écrit pourrait mesurer les connaissances et les capacités de calcul et d'évaluation du joueur. Mais dans bien des cas, j'ai l'impression qu'il n'y aurait aucune corrélation entre la cote réelle et les résultats à l'examen. Certains joueurs ont une grosse cote, mais n'ont jamais ouvert un livre de leur vie et feraient patate à l'examen. D'autres savent tout plein de concepts théoriques, mais n'arrivent pas à les mettre en pratique lors d'une vraie partie, ou encore craquent sous la pression lorsqu'ils participent à des compétitions. Ceux-là réussiraient bien l'examen, malgré leur cote fort modeste.

    Et puis, quelle cote exactement? Certains joueurs de plus de 2000 en blitz ont 1500 en parties lentes, et vice versa. Une autre indication que la cote ne mesure que les résultats pratiques, et rien d'autre.

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    • #3
      Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

      Entièrement d'accord avec Louis. Il m'est arrivé souvent de perdre plusieurs blitz contre de parfaits inconnus pour ensuite les démolir en semi-rapide ou en lente. J'ai aussi annulé la finale F C contre R à quelques reprises contre de très bons joueurs (en défendant le côté inférieur). Mais on peut aussi tomber sur des joueurs ayant une cote très modeste qui sauront comment mater sans problèmes.

      J'étais en train de lire le livre de Genna Sosonko 'The world champions I knew', très bon livre, soit dit en passant. Il explique que dans le temps, en Union Soviétique, non seulement ils jouaient au hockey avec pas de casque, mais ils jouaient aussi aux échecs avec pas de cote. Même après que le concept fut instauré dans les années 60-70. Ils avaient des titres, par contre. Pour devenir maître, il fallait se qualifier pour un tournoi de maître, y jouer, et ensuite les parties étaient analysées par un comité qui décidait si le joueur avait produit des coups qui étaient dignes du niveau qu'on attendrait d'un maître. C'est une approche qui a ses mérites.

      J'aime bien le concept des cotes tel qu'il est en ce moment. C'est objectif, relativement précis, rigoureux etc. Mais je trouve que les gens deviennent un peu trop obsédés par leur cote, au point où ça nuit à la participation en tournois.

      Pour déstresser avec votre cote, faites le test suivant: reculez dans le temps d'environ 5 tournois, ajoutez-vous ou enlevez-vous 100 points de cote. Et ensuite, re-cotez vos 5 derniers tournois, en supposant que vous ayez obtenu les mêmes résultats contre les mêmes joueurs. Votre cote va être pratiquement la même après ces 5 tournois.

      Bref, arrêtons de nous en faire avec la cote et jouons!

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      • #4
        Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

        Mon propos ne concerne pas l'effet qu'une côte peut produire. Il cherche à savoir par combien d'avenues il est possible de l'établir. Comme la seule que je connais est la compétition, je me posais la question s'il y a des méthodes alternatives.

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        • #5
          Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

          Comme Louis écrivait, n'importe quelle manière alternative produirait probablement un résultat qui serait très variable par rapport à la cote obtenue en compétition.

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          • #6
            Re : Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

            Les performances en compétition sont aussi variables, d'où la fluctuation de la côte. La compétition crée une interaction entre deux adversaires, la dynamique du moment. Je ne pense pas que la dynamique des échecs ne se résume qu'à la compétition. La compétition c'est un sport. Le sport échiquéen aide à maintenir l'intérêt pour la chose.

            :D

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            • #7
              Re : Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

              Originally posted by Paul Lalonde View Post
              Les performances en compétition sont aussi variables, d'où la fluctuation de la côte. La compétition crée une interaction entre deux adversaires, la dynamique du moment. Je ne pense pas que la dynamique des échecs ne se résume qu'à la compétition. La compétition c'est un sport. Le sport échiquéen aide à maintenir l'intérêt pour la chose.

              :D
              La cote est une mesure de la performance d'un joueur en compétition, et rien d'autre.

              Je pense que tu te demandes si on peut classer les joueurs d'échecs d'une autre façon, par exemple par un genre de QI échiquéen qui mesurerait leur compréhension théorique du jeu, leur connaissance des ouvertures, leur technique en finale, ou encore leur capacité de calculer des variantes, d'évaluer une position, d'élaborer un plan, de résoudre des mats en x coups, etc. On peut sûrement classer les joueurs de bien des façons... mais ça n'aura rien à voir avec la cote, donc le mieux serait de ne pas utiliser ce mot qui est intimement relié à la performance sportive du joueur.

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              • #8
                Re : Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

                Je ne saisis pas Louis. Ne pas utiliser le mot côte, est-ce ça? Pourquoi?

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                • #9
                  Re : Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

                  Louis essaye d'expliquer que la cote n'est pas une évaluation numérique de la force du joueur, mais simplement une mesure statistique de ses performances en tournoi. Il ne sert à rien d'essayer de créer un test pour évaluer la performance en tournoi d'un joueur autrement qu'en lui faisant jouer un tournoi.

                  Si on créait un test qui évalue les aptitudes échiquéennes de quelqu'un, sa performance à ce test n'aurait aucun rapport avec ses performances en tournoi, et donc aucun rapport avec sa cote. Ce serait simplement.. autre chose. Mais pas sa cote.

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                  • #10
                    Re : Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

                    Évidemment c'est vrai que ce ne serait pas la même chose. Cependant, les deux peuvent converger.

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                    • #11
                      Re : Re: Re : Re: Re : Acquérir une cote autrement qu'en tournoi.

                      Originally posted by Roman Sarrazin Gendron View Post

                      Si on créait un test qui évalue les aptitudes échiquéennes de quelqu'un, sa performance à ce test n'aurait aucun rapport avec ses performances en tournoi, et donc aucun rapport avec sa cote.
                      En fait, je n'irais pas jusque là. Il y a sûrement un certain rapport entre les résultats sportifs de quelqu'un et ses aptitudes échiquéennes... mais c'est quand même loin d'être la même chose.

                      Durant les années 80, le maître américain Danny Kopec a enseigné l'informatique à l'université McGill. Il a profité de son séjour ici pour faire passer des tests d'aptitude aux joueurs d'échecs de tous les niveaux, du débutant jusqu'à Kevin Spraggett. Il fallait trouver dans un temps limité le bon coup dans toutes sortes de positions, et chaque bonne réponse donnait un point. Les maîtres DANS LEUR ENSEMBLE ont eu des meilleurs résultats aux tests que les experts, qui eux-mêmes ont mieux fait que les joueurs moyens, qui eux-mêmes ont mieux fait que les novices... Autrement dit, il a établi qu'il existe une certaine corrélation statistique entre les aptitudes échiquéennes et la cote.

                      Sauf qu'on ne peut pas transposer ça au niveau individuel. Certains joueurs avaient réussi les tests beaucoup mieux que d'autres avec la même cote. Un joueur de 1400 avait même mieux fait que certains experts, malgré l'énorme différence de cote. Autrement dit, il a aussi prouvé que la cote, ce n'est pas toujours une mesure fiable de ce que comprend ou connaît un joueur. Mais c'est une mesure fiable de ce qu'il est capable de faire en situation réelle de tournoi, lorsqu'il a un vrai adversaire en face de lui et que la situation est stressante.
                      Last edited by Louis Morin; Thursday, 17th July, 2014, 07:36 PM.

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