Les rapports entre notre Fédération et la Fédération canadienne des échecs ont connu une histoire mouvementée. La FQE, au début simple aile provinciale de l'organisme canadien, a pris depuis ce temps sa force et a assumé ses responsabilités pour le développement du jeu d'échecs sur le territoire du Québec. Mais la voie vers la scène internationale passe toujours par la FCE qui garde le monopole des rapports avec la FIDE. Le financement du programme international de la FCE fut dernièrement l'objet de pourparlers entre les deux fédérations, et une nouvelle affiliation de la FQE, l'enjeu.
La FQE reconnaissait d'emblée que le soutien de l'élite québécoise sur la scène internationale serait une partie essentielle de sa vocation organique qui est de veiller au développement et à l'épanouissement du jeu d'échecs au Québec. La FQE proposait alors de participer au programme international de la FCE selon une formule qui semblait bien adaptée à la situation actuelle. Le coût du programme - quelque 20,000$ par année - serait réparti entre les différentes régions du Canada selon la population, après déduction des revenus d'autofinancement du programme : les dons au Fonds olympique, les revenus des tournois olympiques, etc. Le déficit du programme serait comblé par la cotisation des joueurs d'échecs de chaque région, et les joueurs d'échecs du Québec seraient responsables pour 27% de la charge. La contribution de la FQE serait calculée en déduisant de cette dernière somme une proportion des argents qui revient déjà à la FCE par la cotisation de ses membres résidant sur le territoire du Québec.
La FCE refusa cette offre. Le principe n'est pas acceptable, nous dit-on, de déduire les revenus d'autofinancement du programme pour déterminer le déficit qui devrait être supporté par les membres par le biais de leur cotisation. En quoi ce principe ne serait pas juste on ne nous l'indique pas, si ce n'est pour dire que la FQE, dans sa récente prospérité, devra payer un montant trois fois plus élevé que celui proposé.
La FCE entend coercer le paiement de ce montant en utilisant des tactiques qui seront familières à ceux qui ont été les témoins de la désaffiliation unilatérale de la FQE par la FCE en 1979 (...) La FQE ne se pliera pas devant la Realpolitik préconisée par la FCE (...).
Marie-Thérèse Chaput-Williams
Présidente FQE, Echec+ page 1, juillet-août 1984.
Comme on peut le constater, le problème n'est pas nouveau. La FCE n'a pas beaucoup changé dans ses attitudes depuis 1984. Les changements sont plutôt du côté de la FQE de M. Poulin : on a remplacé le 27% par quelque chose comme 40%, et on a oublié de tenir compte des revenus d'autofinancement du programme international de la FCE et de biens d'autres éléments qui auraient légitimement diminué nos frais. En d'autres mots, la FQE d'aujourd'hui est en train de faire ce que toutes les administrations précédentes ont refusé de faire : se mettre à genoux et céder sur tous les fronts.
La FQE reconnaissait d'emblée que le soutien de l'élite québécoise sur la scène internationale serait une partie essentielle de sa vocation organique qui est de veiller au développement et à l'épanouissement du jeu d'échecs au Québec. La FQE proposait alors de participer au programme international de la FCE selon une formule qui semblait bien adaptée à la situation actuelle. Le coût du programme - quelque 20,000$ par année - serait réparti entre les différentes régions du Canada selon la population, après déduction des revenus d'autofinancement du programme : les dons au Fonds olympique, les revenus des tournois olympiques, etc. Le déficit du programme serait comblé par la cotisation des joueurs d'échecs de chaque région, et les joueurs d'échecs du Québec seraient responsables pour 27% de la charge. La contribution de la FQE serait calculée en déduisant de cette dernière somme une proportion des argents qui revient déjà à la FCE par la cotisation de ses membres résidant sur le territoire du Québec.
La FCE refusa cette offre. Le principe n'est pas acceptable, nous dit-on, de déduire les revenus d'autofinancement du programme pour déterminer le déficit qui devrait être supporté par les membres par le biais de leur cotisation. En quoi ce principe ne serait pas juste on ne nous l'indique pas, si ce n'est pour dire que la FQE, dans sa récente prospérité, devra payer un montant trois fois plus élevé que celui proposé.
La FCE entend coercer le paiement de ce montant en utilisant des tactiques qui seront familières à ceux qui ont été les témoins de la désaffiliation unilatérale de la FQE par la FCE en 1979 (...) La FQE ne se pliera pas devant la Realpolitik préconisée par la FCE (...).
Marie-Thérèse Chaput-Williams
Présidente FQE, Echec+ page 1, juillet-août 1984.
Comme on peut le constater, le problème n'est pas nouveau. La FCE n'a pas beaucoup changé dans ses attitudes depuis 1984. Les changements sont plutôt du côté de la FQE de M. Poulin : on a remplacé le 27% par quelque chose comme 40%, et on a oublié de tenir compte des revenus d'autofinancement du programme international de la FCE et de biens d'autres éléments qui auraient légitimement diminué nos frais. En d'autres mots, la FQE d'aujourd'hui est en train de faire ce que toutes les administrations précédentes ont refusé de faire : se mettre à genoux et céder sur tous les fronts.
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